Pour l’ITAQ, cette journée s’inscrit au cœur d’une démarche pédagogique concrète, où les champs deviennent des classes, les données de recherche remplacent les notes de cours, et où les étudiantes et étudiants se forment au contact direct du terrain et des experts du milieu. Sous la supervision des technologues de l’ITAQ, différentes expérimentations seront réalisées durant l’été sur les parcelles du campus de Saint-Hyacinthe :
- Une expérimentation sur la fauche à deux hauteurs de la luzerne, menée en collaboration avec Marie-Pier Landry, agronome au Centre d’initiatives en agriculture de la région de Coaticook;
- Une implantation de prairies avec différentes plantes-abris, en lien avec les travaux du professeur Philippe Seguin de l’Université McGill;
- Une démonstration de préparation de lit de semence pour les plantes fourragères, qui utilisera la machinerie agricole de l’ITAQ.
Apprendre avec des données fraîches
Cette collaboration est une occasion unique d’intégrer les recherches en cours dans les cours eux-mêmes. « Au lieu d’aborder les plantes fourragères de façon théorique, on partira de ce qui se passe réellement dans les parcelles de l’école, avec des données générées par les essais d’été », explique Aurélie De Rainville, enseignante du programme de Technologie des productions animales.
Dans les cours d’utilisation optimale des équipements de sol et cultures, par exemple, la démonstration de lit de semence servira d’étude de cas directe. Une séquence logique qui relie les outils à leur impact agronomique, sur le terrain.
Présenter devant l’industrie : un exercice formateur
L’un des volets les plus distinctifs de cette édition est la participation directe des étudiants à la présentation des résultats, lors des conférences de la Journée à foin.
Dans chacun des ateliers, un étudiant de 3e année sera invité à présenter le protocole de recherche réalisé pendant l’été. Il interviendra aux côtés de l’expert invité et de son enseignant, dans une conférence devant des producteurs, des intervenants du milieu et des chercheurs. Pour les étudiantes et étudiants, il s’agit d’un exercice exigeant, mais hautement formateur.
Quand la pédagogie croise la réalité du terrain
L’ITAQ est fière de pouvoir collaborer à l’édition 2025 de l’événement. L’équipe d’enseignant se fait un point d’honneur d’exposer les étudiants à la réalité du milieu agricole, en les rapprochant des enjeux actuels de rentabilité, de bien-être animal ou d’agriculture régénérative. La Journée à foin, dans ce contexte, devient un terrain d’apprentissage grandeur nature.
Pour plus d’information sur la Journée à foin du 23 septembre à Saint-Hyacinthe : https://tinyurl.com/38ejourneeafoin
Cet article a d’abord été publié dans la Terre de chez nous du 17 septembre 2025

Aurélie De Rainville, Enseignante en Technologie des productions animales, Gestion et technologies d’entreprise agricole et Technologie du génie agromécanique, au campus de Saint-Hyacinthe de l’ITAQ